Par Jean-Nicolas Boullenois.
De nombreux médicaments dont l’efficacité a été prouvée mettent plusieurs années avant d’obtenir en France l’autorisation de mise sur le marché, ou le remboursement par l’assurance maladie.
Un exemple parmi de multiples autres : le Jevtana, du laboratoire Sanofi-Aventis, chimiothérapie utilisée dans le cancer de la prostate métastatique.
La chronologie des faits est éloquente.
Mars 2010 : efficacité démontrée
- Mars 2010 : les résultats de l’étude TROPIC montrant l’efficacité du Jevtana sont publiés au congrès de cancérologie de San Francisco :
- Juin 2010 : la FDA accorde l’autorisation de mise sur le marché aux États-Unis
- Mars 2011 : date de l’AMM (européenne centralisée)
Octobre 2011 : avis favorable en France
- Octobre 2011 : la Commission de la transparence rend un avis favorable à l’inscription de Jevtana sur la liste des médicaments agréés à l’usage des collectivités, se basant sur un “service médical rendu important”
- 22 mars 2012 : le Jevtana est inscrit sur la sur la liste des “médicaments agréés à l’usage des collectivités”, donc utilisable théoriquement dans les hôpitaux… mais sans remboursement.
Avril 2013 : le Jevtana n’est toujours pas disponible
- Avril 2013 : le Dr Philippe Beuzeboc, cancérologue à l’Institut Curie, publie un article dans Le Parisien : « C’est incroyable : le Jevtana est produit par un laboratoire français, il a obtenu les autorisations de mise sur le marché partout, aux États-Unis, en Europe… Et pourtant les patients français n’y ont pas accès. Pourquoi ? »
- Juin 2013 : plusieurs parlementaires (Jean-Marc Todeschini, François Grosdidier, Rudy Salles, Alain Chrétien) posent des questions écrites au gouvernement pour “attirer l’attention de Mme la ministre des Affaires sociales et de la santé sur le non-remboursement du médicament Jevtana dont l’intérêt scientifique et médical a été largement démontré.”
- 30 juillet 2013 : publication au JO de l’arrêté du 22 juillet mettant le Jevtana sur la liste des “spécialités pharmaceutiques facturables en sus des prestations d’hospitalisation” et donc remboursables.
Trois années d’attente !
Il a donc fallu attendre trois années entre le moment où le Jevtana a fait la preuve de son efficacité, et celui où il a enfin été disponible et remboursé en France.
La “population cible”, c’est-à -dire le nombre de patients susceptibles de bénéficier de ce traitement est estimé par la Haute autorité de santé à 2700 patients par an.
Ce sont donc plus de 8000 patients qui, pendant ces trois ans, n’ont pu bénéficier de ce traitement, et ont été victimes d’une perte de chance si ce n’est de guérison, du moins de survie prolongée.
Et il ne s’agit là que d’un exemple, dans un sous-groupe particulier de patients présentant un cancer prostatique métastatique résistant au traitement de première ligne.
Combien de dizaines de milliers de patients meurent chaque année faute de traitement approprié, à cause des lourdeurs bureaucratiques du système français de Sécurité sociale ?
la france toujours en retard sur tout…..et puis , tout ses patients qui attendent , allez donc savoir si ” ON ” ne souhaite pas les voir passer de ” l’autre côté ” , par pure économie bien sur……en 3 ans , le mal a trés largement le temps de s’amplifier sans espoir de guérison ….
La mortalité ne vient pas de l’absence de médicament.
La mortalité vient de la maladie, c’est élémentaire.
Ne serait-il pas plus intelligent de se poser la question de l’origine des maladies plutôt que de se ruer sur les médicaments ?
Certaines maladies ne touchent pas les politiciens, cancer, diabète, cholestérol, alors qu’ils vivent tous dans l’excès de bonne chair clairement visible sur les sièges de l’assemblée nationale. Pourquoi ne pas s’intéresser aux causes réelles de ces “maladies” ?
Vous faisiez quoi à l’école pendant les cours de sciences naturelles?
@ ppm00
La mort des humains est certaine et inévitable.
La “mortalité” est une quantité de décès en rapport de “X”: mortalité infantile rapportée à une population chiffrée = Y%, par exemple.
Rien n’interdit de s’intéresser à l’étiologie (étude des causes), tout en continuant à soigner les malades!
Vous pensez que les politiciens sont en bonne santé, d’autres croient que ce sont “des grands malades”!
Qui confond un accident mortel avec une “maladie”?
Votre logique est amusante!
Ppm00, votre pseudo me laisse perplexe.
Mais je suis curieux de savoir ce qui vous fait affirmer que nos politiciens ne sont jamais malades des graves affections qui touchent tout le monde…
À votre avis, et si je pose l’hypothèse que ces hommes ne sont pas immortels, de quoi peuvent-ils bien décéder ?
Si votre réponse est étayée, je vous le dis tout net : je me lance dans la politique !
C’est pas grave puisque nous avons le meilleur système de santé du monde, comme la meilleure éducation nationale, la meilleure administration, etc… Toutes plus chères qu’ailleurs!
Ppm êtes vous un troll qui poste par minute des commentaires pour attirer les psychotiques paranoïaques et décrédibiliser contrepoints ou étés vous vraiment bête à ce point ? L’article est très intéressant et en dit long sur la qualité de la medecine en France “que tout le monde nous envie” comme à cuba d’ailleurs…
La mortalité vient certes de la maladie, mais les traitements peuvent l’éviter ! Il est coupable d’interdire des médicaments efficaces en France alors qu’ils ont fait leur preuve à l’étranger.
Je citerai le cas du Rigvir traitement très efficace contre de nombreux cancers et inconnu en France. Je citerai aussi le LDN (Low Dose Naltrexone) capable d’agir sur certain cancers et très bon marché. C’est certainement pour cela qu’il est interdit en Europe alors que l’utilisation du Naltrexone en haute dose (50mg) est permise sur ordonnance…..
Il faut savoir qu’il existe deux systèmes médicaux en Allemagne. L’un “normal” présente les mêmes caractéristiques qu’en France, et un autre dit “alternatif” qui diffuse ce genre de traitement en toute liberté, mais sous leur stricte responsabilité, avec de nombreux succès.
Pourquoi ne pas faire la même chose en France. Ces traitements alternatifs sont plus efficaces que ceux pratiqués en médecine classique et surtout beaucoup moins coûteux et moins aggressifs.